Perso j'ai tendance à fonctionner par la logique, mais il est possible que les marcheurs aient une logique différente de la mienne.
Binano parle de priorité du piéton, moi je part plutôt du fait qu'en montagne celui qui monte à priorité sur celui qui descend, parce que c'est bien sûr plus difficile de reprendre son effort quand on monte.
Cependant, sur route, un camion qui descend a priorité sur une voiture qui monte, parce qu'il est bien plus difficile de s’arrêter et de manœuvrer pour le camion qui descend que pour la voiture, même si elle monte.
Sans faire une application stricte du code de la route - les marcheurs ne sont pas des voitures, les VTT ne sont pas des camions - j'appliquais simplement la même logique au croisement VTT-marcheur puisqu'un vélo est moins facile à stopper et manœuvrer qu'un marcheur.
-Si VTT qui monte marcheur qui descend : le marcheur n'a qu'à faire son prochain pas de côté pour libérer le chemin tout en s’arrêtant. Sauf via ferrata, ça devrait être assez facilement faisable.
Le VTT, pour s’arrêter, doit poser le pied, descendre de selle, porter son vélo et se mettre hors du chemin s'il n'a pu le faire directement, puis il va devoir se remettre en route, sans élan, il aura cassé son effort, il n'aura peut-être plus le bon braquet, pour la plupart il faut reclipser...
Il me semble donc logique, dans une entente cordiale, que le marcheur s'esquive, et tout ce petit monde se croise sans problème en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
-Si VTT qui descend marcheur qui monte : le marcheur n'a qu'à faire son prochain pas de côté pour libérer le chemin tout en s’arrêtant, je n'ai pas l'impression que la reprise de la marche sera une gageure puisque la marche est séquentielle, pas après pas, alors que le VTTiste doit freiner, poser le pied, descendre de selle, porter son vélo et se mettre hors du chemin s'il n'a pu le faire directement, ce qui est bien moins pratique pour un VTT qu'un marcheur.
Il me semble donc assez logique, dans une entente cordiale, que le marcheur s'esquive et que le VTTiste freine, et tout ce petit monde se croise sans problème en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
Tout est bien sûr question de mesure, d'approche, de pas être un bourrin, et de la situation (tronche du chemin, nombre de marcheurs, de VTT, âge du marcheur, présence d'enfants, etc).
Vu la différence de vitesse entre le marcheur et le VTT, le croisement est bien plus bref quand le marcheur fait place au VTT que l'inverse. Ca me semble être la logique même, la marche c'est séquentiel, c'est le balancier des jambes, chaque pas poursuit ou non l'effort. Le vélo c'est continu, le mouvement des jambes sert à maintenir l'élan, sinon on pousserait des draisiennes jusqu'au sommet.
Idem à propos du nombre, garer 10-15 VTTistes, ça nécessite 15, 20, 30m ? Garer 5 marcheurs, ça nécessite 5m.
Ou est-ce que je passe pour un cycliste bourrin du coup ?
A nouveau ça semble plus être une question de mentalité, de manque de communication, d'ignorance des uns et des autres. Le coup de la sonnette c'est aussi ça. T'as pas de sonnette, on va te dire d'en mettre une. T'en mets une et tu t'en sers, on va te dire que tu t'imposes. Alors quoi ? Faut-il regrouper des ingénieurs du son, des ingénieurs en ergonomie, ainsi que des sociologues pour développer la sonnette au son parfait, qui avertira le marcheur suffisamment tôt sans risquer de l’agresser ? (ils étudient bien le bruit de claquement d'une portière en automobile)
On peut peut-être simplement mettre des cloches de vaches sur nos VTT en fait. C'est une grosse connerie qui vient de me passer par la tête, mais je me dis presque que ça fonctionnerait, ça ferait amusant, couleurs locales, le tintement continu et progressif permettrait aux marcheurs d'entendre les vélos arriver de loin. Ce serait juste chiant pour nous (surtout si on a des acouphènes...).
A se demander si ce n'est pas encore une question de "moi, moi, moi" et les autres après. Tant du côté des marcheurs "c'est MON chemin, les VTT c'est sur la route !" que des VTTistes "Y m'faut mon KOM bouge du chemin !".
On les voit aussi sur la route les piétons chiants. Dans le centre ville de Belfort, sous prétexte que c'est des petites rues, les piétons marchent n'importe comment. Ils sont à 3 à marcher tranquillement en plein milieu de la route alors qu'il y a un trottoir de chaque côté. Est-ce que je peux prendre le trottoir en Clio du coup ?
Et quand t'arrives, certes ils se poussent, mais à la vitesse où ils s’exécutent alors que t'es dans ton droit et qu'ils sont en tord, tu sens bien que c'est toi qui les fais chier et que t'aurais dû arriver à un autre moment.
Idem pour les pistes cyclables, il faut se méfier des chiens en laisse avec dérouleur, des chiens pas en laisse et de leurs maîtres qui ne les maîtrisent absolument pas, des gamins qui marchent/courent/roulent n'importe comment mais le plus souvent dans ta direction et surtout au dernier moment, des amoureux qui ne veulent pas se lâcher la main, des joggeurs qui ont un casque audio, des marcheurs qui regardent leur smartphone, des vélos qui roulent n'importe comment, et de l'éventuel vélo plus rapide qui arrive par derrière...
C'est pas des yeux qu'il faut pour faire du vélo, c'est un radar à 360°.