J4 – Dimanche :
2ème course au programme, le Roc d’Azur avec ses 56km et 1500m de d+, et 5100 participants.
On sera moins gâtés avec une vague 6 (sur 8) pour ma part. Mon pote décide de tirer un trait sur sa vague 3 et de rouler avec moi.
Départ 10h45 pour nous avec une belle température de 16°C déjà. On voit les vagues précédentes partir dans un immense nuage de poussière…
C’est notre tour, on entre dans le sas de départ et se fait arrêter par le commissaire de course qui nous fait retirer nos GoPro… Apparemment ce serait désormais interdit en course de les porter sur la poitrine pour des questions de sécurité… mouais, sur le casque c’est mieux, n’est pas Schumi…
Du coup on la bourre dans le sac, et pas le courage de perdre du temps après le départ pour la remettre. Ce sera une année sans vidéo souvenir…
On s’attends à ce que ça bouchonne pas mal, mais finalement ça reste correct. Il n’y a plus le goulot du départ pour repasser sur la route, remplacé par un pont flottant, du coup le départ est plus fluide. Alors c’est vrai que le niveau n’est pas le même qu’au Marathon, il ne faut pas hésiter à slalomer et anticiper les posages de pieds au premier cailloux, que ce soit en montée ou en descente ! mais bon, c’est le jeu d’une telle épreuve, certains commencent déjà à s’énerver dès le début, je pense qu’ils ne sont pas au bon endroit, ils devraient rester rouler seuls chez eux si le monde les dérange !!!!
Mon objectif du jour ? réussir à tout monter, et réussir à tout descendre malgré le monde. Les jambes vont étonnamment bien, je pensais vraiment avoir plus de mal 2 jours après le marathon !
Je m’attends à une catastrophe dans le Fournel, et je me met en mode « je gueule et je fonce »

, et ça passe sans poser le pieds, putain c’est bon, je me régale !!! le parcours est vraiment sympa, une grande partie commune avec le marathon, mais une partie centrale forcément modifiée. Le 1er bouchon intervient lors de la montée de la flute. Arrêt total dans une montée un peu raide. 15 min de perdues.
Un peu plus tard, juste avant une partie bien typée Enduro, arrêt complet pendant également 15min. Mais là c’était plutôt bien joué de la part de l’organisation. Plutôt que de laisser tout le monde s’engouffrer à la queuleuleu à pieds dans cette belle partie, un gars de l'organisation régulait et laissait partir un bike toutes les 10 sec environ. De quoi s’amuser sans sacrifier cette belle section. Alors dans ces cas, on a toujours droit à quelques gros blaireaux qui pensent rattraper la tête de course en remontant tout le bouchon. Les premiers se sont fait copieusement huer, de quoi décourager d’autres petits malins.
On a quand même eu droit à 4 champions toute catégories qui ont préférés couper à pieds au milieu de la garrigue, directement dans la pente, pour court-circuiter toute la partie bouchon et les premières épingles suivantes. Mal leur en a pris, ils ont été interceptés par l’orga, et mis hors courses en se prenant un bon savon !
Bref, on avance ensuite à un bon rythme, on arrive au ravito du car brûlé… pas grand monde ! après quelques morceaux de pain avec saucisson et fromage (marre des barres céréales et des fruits à force…), on attaque la descente du car brûlé totalement libre. Et ben elle m’impressionnait au ralenti quand on est cul à cul, beaucoup moins lorsqu’on conserve une bonne vitesse et que le regard se pose suffisamment loin pour apréhender la meilleure trajectoire. Le bougnon s’enchaine avec une bonne forme, et un public de fou, c’est vraiement excellent, on se croirait au tour de France !
Ma dernière grosse fierté sera de réussir à monter la totalité de la dalle en béton et du raidard qui suit.
Les jambes répondront présentes jusqu’au bout, on termine en se relayant avec mon pote sur la piste cyclable avec un sale vent dans le nez.
Au final on aura mis 5h16, pas si mal pour notre niveau, surtout en pensant aux 30min perdues à l’arrêt dans le massif. Au classement : 2869ème sur 5100 ! Ca laisse de la marge de progression…
Cette fois-ci on aura droit à la bière du finisher !
De nouveau pas de chute, pas de casse, pas de crevaison, un WE d’éclate entre potes dans une bonne ambiance et un cadre de rêve.
Outre les kilos de pattes bolo engloutis, on aura quand même descendu 3 fûts d’Affligem de 5L… réhydratation oblige !
Et j’aurais tué mon Racing Ralph en 2 courses !!! je sais pas si c’est particulièrement fragile ou si c’est le sol très agressif du sud, mais il ne reste plus beaucoup de crampons

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Voilà, la boucle est bouclée : il y a 3 ans je ne faisais aucun sport depuis 25ans, et j’ai choppé un sale virus qu’on appelle VTT.
Cette année pour mes 40 ans, un pote m’avait lancé le défi de faire les 3 Rocs et de terminer avec un doublé Marathon + Roc d’Azur… et comme un con j’ai accepté !
Alors même si on a bouffé un max de boue à Houffalize et à La Clusaz… pour Fréjus, je suis prêt à re-signer de suite pour 2017 !
