Bravo Lolo, ce n'est jamais facile de se mettre à nu et la poésie, le slam ou toute forme d'écriture c'est un peu donner de sa personne. D'autant plus si c'est fait avec sincérité (j'espère que c'est le cas de ce poème, que tu as pensé à quelque chose avec tes émotions pour l'écrire).
Punaise, ça me rappelle les soirées slam à Mulhouse que je ne ratais pour rien au monde car elles permettaient un brassage génial entre personnes de sensibilités parfois diamétralement opposées. Et pour ma part, ça m'a mis un sacré pied au cul ou poing dans la tronche, entre écrire puis monter sur scène pour dire des mots, voire maux, être complètement vulnérable et en même temps tellement fort dans ces moments car capable de "prendre sur soi", de se sortir les tripes et d'attirer les remarques positives (j'avais même des "fans", c'était méga bizarre, dérangeant et également très plaisant !) et négatives.
Allez, pour la peine, je ressors un texte dont le thème est le même que ton interro Lolo
Ca ne demande qu’à sortir
Même si ça n’a rien à voir avec du Shakespeare
Mais là faut que je respire. Accordez-moi cette pause
Et tant pis si ma prose a des relents d’eau de rose
Quand je pense à ces années de bonheur
Où on avançait sans blocages et sans peurs
Devant l’autel on ne s’est pas dit oui
Mais on y croyait tout de même à l’infini
On a ri partagé, rêvé sans la moindre ombre au tableau
J’me disais bien que ça ne pouvait qu’être trop beau
Une partition sans mauvais accords et sans fausses notes
Je ne sais pas si à présent j’ai juste envie qu’on reste… potes
Huit mars, journée internationale de la femme
Tu parles. Pour moi cette année-là ce fut plutôt la journée des larmes
Ca file, ça s’étiole alors on rafistole
Avec quelques efforts et quelques goûtes de colle
Mais la moindre étincelle allume une nouvelle mèche
Ca y est c’est reparti, on fait péter les reproches
J’crois qu’on devrait demander à l’ONU quelques casques bleus
Pour ne pas finir dans un état piteux
Et à maintenant 30 piges qu’est-ce que je pige
Qu’on m’a prise pour le pige-
On m’a prise pour le dind-
On de la mauvaise farce
Petit avertissement : à présent je risque de me la jouer garce
Il paraît que ces histoires-là finissent mal en général
Puis on arriverait à en rire comme d’une chose banale
Parfois même avec le remplaçant
Mais j’trouve que c’est vraiment pas tripant, voire même indécent
Et tout ce que je sais c’est qu’il va me falloir du temps
Avant de reprendre les mots de Brel : au suivant
Tout ça n’a rien de métaphorique
Et sur un plateau je vous sers ma cure psychanalytique
Mais je m’aperçois que les mots ont ce pouvoir cathartique
Que je n’ai jamais trouvé lorsqu’à mon psy j’lâche mon fric
Et là faudrait que j’assure, mais je ne sais comment conclure
Alors je vais sortir le joker de l’imposture
C’est vrai j’trouve qu’il y a quelqu’un qui parle de tout ça si bien c’est Jesers
Et du coup je me permets de faire claquer ses vers
C’est un jeu de l’oie
On vit d’amour et d’eau de vie
Un jeu de cartes
On triche, on bat, on trahi
Un jeu de dames
C’est dans l’échec que tout fini
Les règles du jeu
On en connaît l’enjeu
Non merci, mais pour l’instant je n’ai plus envie de jouer
Ralavache, mais avec ce post, vous en apprenez davantage qu'avec les 500 et quelques messages que j'ai postés sur ce forum
