Nous pouvons soutenir mais pas réaliser, c'est cela.
On ne peut pas tout faire. Notre priorité, vu l'état du massif et la radicalité de nos opposants, c'est de consolider notre relative liberté de circuler sur l'existant. Cela n'empêche pas de soutenir d'autres projets.
Donc, oui, l'Enduro a le droit de citer. Oui, les enduristes peuvent avoir des traces officielles adaptées à leur pratique. Mais non, cela ne peut pas être le cas partout et tout le temps.
Cela ne peut pas être fait, porté et durer sans les vététistes en question. Charge à eux de se mobiliser comme le VC Mollau ou la HBA. Ca ne fait pas de miracle mais c'est mieux que de joueur au passager clandestin, de tirer sur la corde sous prétexte qu'il n'y a pas d'espace dédié.
La MBF peut accompagner. C'est ce que nous faisons avec Nicolas Lau dans le Florival. C'est ce qui a été fait avec Elsass MTB Trails. Tout comme nous allons essayer de travailler sur le VTT-AE avec Moustache ou sur le marathon longue distance avec les organisateurs de l'Elsass Bike. Et effectivement, nous avons tenté une approche sur plusieurs manches du CET durant deux saisons avec le soutien actif de Jérôme Clementz au point qu'il est arrivé qu'on nous reproche d'être estampillé... enduro !
Mais le VTT, c'est sur chemins et sentiers, parfois en bike park, jamais hors piste au mépris des règles les plus élémentaires. Si les chemins et sentiers ne conviennent pas, que les bike park ne sont pas non plus adaptés, il reste toujours la possibilité de porter un projet de piste(s) dédié(e)s dans le respect de la faune, de la flore, des autres usagers. Oui, c'est pas simple du tout mais c'est la seule solution durable. Et là la MBF peut aider. Mais pas porter. Par sa présence, sa médiation, ses rencontres et réunions parfois très politiques, elle explique à qui veut l'entendre (Etat, Région, CG, CommComm, CV, chasseurs, ONF, élus, fédérations) qu'il faut de tout : liberté de circuler, infrastructure type bike park, pistes dédiées pour délester les secteurs sous tension, à condition d'avoir des relais sur le terrain.
Mais souvent on est débordé par la réalité du terrain : Pigeonnier, Saint Odile, Champs du Feu, Ribeauvillé, partout chacun y va de sa trace la fleur au fusil. Les clubs organisateurs d’événement ne veulent pas toujours officialiser leurs traces car ils perdent parfois la principale attraction de leur manifestation puis cela demande du travail et de l'entretien. Bref, c'est difficile.
Si un monsieur Enduro se voit venir nous aider, sur le massif, à susciter ces projets et les accompagner, on est pas fermés. Mais en attendant, on est pas nombreux et on fait comme on peut
