JEUDI 5 :
Départ de Montbéliard jeudi matin avec 6°C, arrivé à Fréjus à 15h avec… 32°C !!!
L’été nous avait quitté il y plusieurs semaines et vient de nous revenir en pleine tronche ! 
Ca y est, on y est !
On récupère nos dossards avec de riches goodies (1 fiole de lubrifiant de 2cl… et 2 ballons de baudruche !). Je me demande encore pourquoi des ballons…
Petit tour rapide sur la partie extérieure mer du salon où on croisera Pauline Ferrand-Prévot (chez Canyon) et Jérôme Clementz (chez SRAM).
Un détour par la plage pour achever le dépaysement et y croiser quelques coureurs de retour du Tri-Roc.
Retour au mobilhome sur les hauteurs de Roquebrune pour préparer les bike et me préparer pour la 1ere course du week-end, le marathon et ses 86km / 2300m de d+.
Je suis un peu inquiet avec mon entorse au pouce droit, et tâtant du shifter je sents que ça risque d’être douloureux.
Je croise les doigts pour que le médoc costaud que m’a préscrit le médecin soit efficace et me permettent de profiter.
VENDREDI 6 :
Jour J, réveil à 6h15, il fait nuit… mais déjà près de 17°C ! Le départ est prévu en vague 2 à 8h.
On arrive sur la base nature en même temps que le soleil, la tension monte, les jambes un peu fébrile.
On rentre dans le sas de départ sous un superbe ciel bleu, le palpitant à 15000, toujours cette même sensation avant le départ.
Les 1ers kilomètre pour sont avalés assez rapidement dans le flux, la 1ère montée dans le camping puis vers le haut du fournel fait bien monter la température. Je suis content, le pouce ne me fait pas trop mal, par contre j’ai une sâle sensation de ne pas avoir de jus, je me sens mou. Content de voir le haut de la 1ère côte, je met ça sur le compte des jambes qui mette le temps à se réveiller. On enchaine sur la descente du Fournel sans se poser de question, droit dans la pente, en gueulant comme les autres pour que tous les mecs à pieds nous laissent passer. Un régal, je m’éclate, toujours grisant avec les aplaudissements et encouragements des spectateurs.
Les descentes seront au final ma seule satisfaction de la journée, tout passe sans problème vraiment le pieds ! pour le reste… journée calvaire.
La sensation du matin me tiendra toute la journée, je me sents assomé, pas de jus, je ne comprends pas ce qui m’arrive. Je n’ai jamais ressenti ça tout au long d’une course. En y réfléchissant un peu (et j’aurais le temps de le faire…) je me demande si le médoc n’y serait pas pour quelque chose, car même si je sens un peu mon pouce, ce n’est pas vraiment douloureux.On aura droit à un beau gros bouchon, chose que je n’avais pas eu l’année dernière sur le Marathon. Une montée dans les Rochers avec le bike à l’épaule pour aller choper la SP4 de l’Enduroc. 35min pour faire 10m !
Je ferais la plupart des montées à l’agonie pour ne pas poser le pieds, mais la côte de la Flûte et celle de la dalle en béton sera faites à pieds, et sous 28°C. Ca me laissera plus de temps pour apprécier le magnifique paysage offert depuis les Maures.
Comme l’an dernier, on rattrape 2 petites rando au ravito du Car Brûlé et c’est en mode bourrin qu’on se fraie un passage dans la descente qui suit pour ensuite aller se cramer dans la montée du Bougnon où il est inconcevable de poser le pieds vu la densité de spectateurs qui nous encouragent. Très dur cette année, je mettrais quelques minutes à reprendre mon souffle au dessus (mais j’aurais tenu bon).
La fin du parcours se fait au mental, il faut aller au bout, je ne regarde plus la montre qui me démoralise…
Et la bière du Finisher sera une vraie délivrance ! Au final ce sera 85km et quasi 2500m de d+ en… 9h25 !!! c’est 1h20 de plus que l’an dernier. Je fini 1622ème sur 1900 classés (2400 au départ).
Un coup de gueule quand même pour le 3ème ravito ou il n’y avait plus d’eau !!!
incroyable sur ce type d’épreuve et par cette température. Heureusement je n’étais pas à sec.Et une interrogation pour une épreuve classée UCI et comptant pour la coupe du monde marathon : pourquoi y avait-il quelques VAE ?!? autant sur les rando, il n’y a rien à dire, mais là, pas de classement spécifiques, je n’ai toujours pas la réponse.
(déformation professionnelle), géométrie originale :
on se prends au jeu, on pousse, on s’accroche, on garde le rythme. La première montée passe nickel, j’arrive au dessus sans m’en rendre compte, putain les jambes sont là, c’est cool… 
Single track mind ♪ ♫